Dans certaines situations, un patient peut entendre de la bouche d’un spécialiste qu’il faut procéder à une ablation d’une partie de son intestin grêle. Dans quels cas cela peut être évoqué et comment se déroule l’opération ?
Intestin grêle : pourquoi faut-il parfois en enlever une partie ?
Chez un adulte, l’intestin grêle peut faire jusqu’à 6 mètres de long. Alors que le gros intestin se charge de récupérer l’eau contenue dans la nourriture absorbée et de façonner les excréments, l’intestin grêle joue un tout autre rôle.
C’est lui qui est en charge, quand on mange, d’absorber les éléments nutritifs dont le corps a besoin pour ne pas être carencé et avoir assez d’énergie pour ses différentes tâches.
Des douleurs persistantes au niveau de l’abdomen, la présence de sang dans les selles, une diarrhée récurrente sont autant de symptômes qui doivent pousser une personne à prendre rendez-vous chez un médecin. Le généraliste, après avoir effectué différents examens, peut orienter vers un spécialiste dans certains cas.
Une résection d’une partie de l’intestin grêle ; ce qui est un autre terme pour parler de l’ablation d’une partie de cet organe ; peut être évoquée quand une personne souffre d’une occlusion ; c’est-à-dire qu’elle n’arrive pas à déféquer pendant plusieurs jours. Ce problème ne doit pas être sous-estimé surtout quand il arrive de manière fréquente car cela peut être mortel.
On peut également penser qu’enlever une partie de l’intestin grêle en complément d’une chimiothérapie et d’une radiothérapie sera nécessaire si des cellules cancéreuses sont présentes.
Cela peut se faire de manière préventive (des signes laissent à penser que la personne est amenée à développer un cancer) ou curative (le cancer est diagnostiqué).
Quels sont les cas où l’on doit se faire enlever un morceau d’intestin grêle ?
Il n’est pas toujours obligatoire d’enlever une grosse partie de l’intestin grêle d’un patient. Généralement, une résection segmentaire est suffisante pour résoudre chirurgicalement le problème. C’est le spécialiste qui va décider, en fonction de la maladie, mais aussi de l’endroit où se situe le problème, du morceau d’intestin grêle qu’il faut enlever.
Différents examens, notamment une prise de sang ou encore des radiographies permettent d’en savoir plus sur l’état de santé général du patient, afin de confirmer si l’intervention est possible. Dans certains cas, le patient est soumis à une diète en vue de l’opération.
Pour que cette dernière se passe bien et comme le patient devra avoir une anesthésie générale, il faudra qu’il soit non seulement à jeun mais que son intestin soit vide. Pour cela il peut se voir prescrire des laxatifs à prendre 2 jours avant l’intervention.
Le type d’intervention (ouverte ou laparoscopique) peut avoir une incidence sur la durée d’hospitalisation. En fonction de la localisation de l’endroit à enlever, une méthode peut prévaloir sur une autre. Le médecin qui va procéder à l’opération explique généralement tout cela au patient pour qu’il puisse préparer son séjour à l’hôpital ou à la clinique dans les meilleures conditions.
Les douleurs post-opératoires sont passagères et leur intensité varie en fonction de la sensibilité de chacun, de la raison pour laquelle il a été opéré et de son état de santé général. Tout fait bien entendu l’objet de soins et d’attention de la part du chirurgien qui procède à des visites mais aussi du personnel soignant qui peut, après autorisation du médecin, mettre en place des solutions pour lutter contre ces douleurs.
Le fait de devoir mettre une poche (stomie) fait l’objet d’une explication pour vivre plus sereinement cette nouvelle manière de déféquer. Le patient se verra aussi expliquer comment changer ses bandages et ses pansements quand viendra pour lui le moment de rentrer chez lui et reprendre une vie la plus normale possible.
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